Y revenir encore et encore …

Quel est finalement cet attachement au Cap-Ferret ? D’y avoir grandi pendant les vacances et quelques week-end ? Que ce soit cette terre de retraite occasionnelle pour les expatriés du Sud-Ouest qui ont quitté la région et qui retrouvent leurs racines, leurs amis le temps d’une soirée chez l’un ou chez l’autre ? Peut être s’agit-il de prolonger cette adolescence par la rencontre d’une tête que vous semblez connaître dans la file d’attente de la boulangerie du CODEC et puis passer un moment ensemble à discuter.

Que se dit-on avec un pote qu’on a pas vu depuis quinze ans ? On parle du bon temps, des copines et copains communs, des grandes étapes de sa vie, ‘t’as les cheveux blancs’ – ‘oui c’est vrai, comme ça on me verra pas vieillir’ (réponse du catalogue), ‘par contre t’as la même gueule’, ‘merci, c’est gentil…..et toi t’allumes toujours la lumière au bon moment dans la tonne ?’, ‘non, non ça c’est fini’. Et voilà le genre de conneries qu’on se dit et qui font du Cap un moment pour se ressourcer – Quinze ans, vingt ans ça tient en cinq minutes, c’est presque dérisoire – Eh oui !!

Et puis on se retrouve pour une activité, par exemple pêche dans les passes. Et là, on se rend compte que rien n’a changé, ça chambre sur les mêmes sujets, …on repart vingt ans en arrière. On s’appelle deux ou trois fois par an et puis on se revoit dans le même contexte un an plus tard : pour une partie de surf cette fois-ci, à une heure sans trop de concurrence, juste avant l’apéro!!: ‘Ah! tu surfes le long board maintenant ?’, ‘non, non, j’ai fait faire une planche intermédiaire, c’est plus maniable…’ ‘T’es dans le commerce non ?’ – Vive les quarantenaires au Cap-Ferret !!!